Lancé le 1er mars 2022, le CEJ est un parcours personnalisé de six à douze mois permettant à tous les jeunes de définir un projet professionnel solide et durable afin de trouver un emploi. Ceci, grâce à un accompagnement personnalisé un programme intensif de 15 à 20 heures par semaine, composé de différents types d'activités. Pour être éligible au dispositif, il faut avoir entre 16 et 25 ans (ou moins de 30 en cas de handicap), et être sans emploi ni formation. Le CEJ prévoit une allocation pouvant aller jusqu'à 500 euros par mois.
Accueilli au sein de Pôle emploi ou de la Mission locale, le candidat peut participer à des ateliers collectifs avec d'autres jeunes et effectuer des stages et immersions en entreprise. Il a accès à toutes les solutions du plan « 1 jeune, 1 solution » : formations qualifiantes, service civique, préparation à l'apprentissage, école de la 2e chance, etc.
Vers le logement
Grâce au CEJ, les jeunes en situation précaire peuvent accéder plus facilement au logement. De nombreux acteurs – dont la Fédération des acteurs de la solidarité – avaient alerté sur l’exclusion par le logement qui redouble les difficultés des jeunes les plus précaires. Afin de leur faciliter l’entrée dans le CEJ et ainsi prévenir les ruptures de parcours, le Gouvernement a encouragé la création de solutions dédiées. Pour le volet logement de cet appel à projet, le CLLAJ (Comité local pour le logement des jeunes) de Paris a mis son expérience de l’accompagnement vers le logement au service des jeunes en rupture, à travers le projet « Emploi-Toit pour réussir ». L’objectif est d’accompagner 50 jeunes par an.
Une approche globale
De plus, l’État souhaite créer une coordination entre les conseillers des missions locales et les intervenants sociaux qui suivent les jeunes sur d’autres volets que la formation ou l’accès à l’emploi. Car l'accompagnement des jeunes en situation de précarité nécessite une approche globale. La dimension hébergement-logement est souvent déterminante, et dans ce domaine le SIAO y joue le rôle d’interface entre les différents acteurs pour faciliter le parcours du jeune.
Dès lors, afin que le SIAO puisse aussi être le lien entre l’opérateur du CEJ et les intervenants sociaux, l’État a financé la création d’un poste affecté à cette mission. À ce titre, Emmanuelle Vungbo a rejoint récemment le pôle Habitat du SIAO 75, en tant que référente « Jeunes en rupture ». Selon elle, « la mise en lumière d’un public très en rupture en raison des difficultés multiples, jusqu’alors invisibilisé, favorisera le repérage et l’accompagnement de façon globale vers une insertion socio-professionnelle durable grâce à l’accès au CEJ. Et le projet “Emploi-Toit pour réussir” constitue une clé d’ouverture vers le volet logement grâce à l’accompagnement personnalisé proposé en lien étroit avec le SIAO. »