SIAO Paris

Une formation SI SIAO pour mieux outiller les travailleurs sociaux à orienter l’usager

Volonté de transmettre un savoir pour le SIAO Paris, besoin de se perfectionner pour les travailleurs sociaux, l’objectif de ces formations est commun : répondre au mieux aux personnes en situation de précarité. Coup de projecteur sur le nouveau site de formation de Notre-Dame de Bon Secours (14e), avec Hadjar Belhani, tutrice référente SI SIAO, et Moïse Kataka, travailleur social du CPH de l’Armée du Salut.

 

Formation SIAO

Depuis deux ans, le SIAO Paris a fait évoluer son offre de formations, notamment auprès des partenaires. Comment décririez-vous cette évolution ?
Hadjar Belhani : Auparavant, nos échanges avec les partenaires portaient davantage sur de la sensibilisation ou de l’information (présentation d’un logiciel, de dispositifs...). Aujourd’hui, on privilégie l’acquisition de connaissances en s’inscrivant dans l’opérationnel. Nous proposons ainsi des formations plus longues, sur une journée complète ou deux jours et nous sommes passés de deux tuteurs à quatre. Nous avons aussi des locaux dédiés situés à Paris, sur le site de Notre Dame de Bon Secours, ce qui permet aux travailleurs sociaux d’y accéder plus facilement. Il sont d’ailleurs très nombreux à souhaiter bénéficier de cette formation.

Quel est le point fort de ces formations ?
H.B : Elles permettent de maîtriser le SI SIAO, un outil complexe mais indispensable aux travailleurs sociaux. Tous les sujets y sont abordés : le SIAO, le parc géré par le SIAO, les différents dispositifs et bien sûr, l'outil. L’objectif est qu’à l’issue de la session, chacun.e ait bien compris le fonctionnement du SIAO. Ainsi outillé, l'appréhension disparait au moment d’utiliser le logiciel. Les partenaires comprennent également que derrière l’outil, il y a une dimension humaine. Ce moment de partage entre le SIAO et les partenaires créé du lien, du réseau, celui de la « grande famille » de la veille sociale. 

Qu’est-ce qui vous a amené à faire cette formation ?
Moïse Kataka : Mon travail est d’aider les personnes en situation précaire sur le volet de l'hébergement. Je dois donc utiliser le SI SIAO qui est un très bon outil, mais que je ne maitrisais pas. Pour pouvoir débloquer la situation des résident.es et les aider à basculer sur des propositions qui leur conviennent, il est nécessaire de le maitriser parfaitement. Cette formation est arrivée à point nommé. 

Que vous a-t-elle apporté ? 
M.K : Désormais je connais l’utilité et le fonctionnement du SI SIAO. J’ai appris à formaliser des demandes. J’ai aussi appris comment les personnes du SIAO traitent nos demandes. Être formé par ces est précieux, et en termes d'efficacité, c'est parfait. Nous sommes confrontés à de nombreux cas complexes avec nos résident.es (problème psy, addictions…). Il est donc nécessaire de bien connaitre les structures que nous pouvons solliciter. Aujourd’hui, l'objectif est rempli, je serai en mesure de faire une bonne demande. 

Cette formation est aussi un moment de partage entre les travailleurs sociaux et le SIAO Paris…
M.K : Un travailleur social, c'est une personne de terrain. Le SIAO, de notre point de vue, c'est le volet structures et administratif. La rencontre de ces deux mondes au cours d’une formation permet d’apprendre les uns des autres. On crée du lien, chacun explique ses problèmes, on se comprend mieux. C'est un échange constructif, et c'est très positif, parce que nous sommes partenaires.

Conseillerez-vous cette formation aux travailleurs sociaux ?
M.K : Cette formation est complète et se fait au bénéfice des résident.es. Elle permet de devenir plus professionnel, plus pragmatique, plus efficace. Pouvoir résoudre les soucis de nos résidents, grâce à une maîtrise de toute la procédure, n’a pas de prix. Tout travailleur social devrait avoir accès à cette formation.  

Enfin, les formateurs ont aussi un rôle à jouer. Le nôtre formait en écoutant, nous mettait très à l'aise et faisait preuve d’empathie. Pendant ces deux jours de formation, nous nous sommes enrichis en passant un bon moment. Nous avons joint l'utile à l'agréable !